Mise à jour du 13 mars 2015 : Vous pouvez, dès maintenant, retrouver cet article sur Mon blog Hyperionsk, qui centralise mes articles liées à mes deux passions, le jeu vidéo et le cinéma.
Ca y est ! Enfin, ça y est ! Après cent heures de jeu et deux parties, dont une toujours en cours, je suis en mesure de vous livrer mes sentiments vis-à-vis de ce fabuleux épisode, Dragon Age : Inquisition.
Pour la petite histoire, j’ai procédé ainsi :
- Version PS4
- Une première partie avec une humaine, sans toucher au Dragon Age Keep,
- Une seconde avec une elfe, et des modifications conséquentes sur le Dragon Age Keep, histoire d’en apprécier les changements.
- Dans les deux cas, j’ai opté pour une spécialisation guerrière épée/bouclier, avec laquelle je me sens définitivement le plus à l’aise. Pour une prochaine partie, j’envisagerai archer, qui m’a plutôt bien réussi dans d’autres jeux du genre.
- Par ailleurs, les photos qui illustrent mon article viennent de ma propre partie (merci, la fonction Share).
Bref…
La série Dragon Age, quelle histoire !
Comment une série aussi prometteuse, grâce à un premier épisode laid mais complet et immersif, a-t-elle pu manquer de sombrer dans la médiocrité en nous proposant un deuxième épisode aux allures de pétard mouillé ? En effet, si une nouvelle licence tombe de haut dès le second épisode, cela ne laisse présager rien de bon pour la suite.
Et pourtant, Bioware nous a annoncé un troisième épisode, et plus motivés que jamais, les développeurs ont appris de leurs erreurs et retenu ce qu’ils savaient encore bien faire, avec la promesse de nous proposer un jeu à la hauteur de nos attentes –et quelle pression !
Que peut donc bien attendre un joueur déçu, comme moi ? La moindre des choses, un petit retour aux sources (qu’y a-t-il de mal à demander cela après un DA2 moyen –mais tout de même jouable, ne soyons pas rustre), un petit peu plus de variété dans les décors, une histoire un petit peu plus épique…
Hé bien nos prières ont été mille fois entendues, ô mes frères, car Dragon Age Inquisition ne fait pas que rattraper la bourde de son prédécesseur : il se hausse au niveau des grands RPG tout en sublimant cette saga qui n’était restée dans mon c½ur que grâce à un seul et unique épisode.
Parce que attention, j’annonce la couleur tout de suite : Dragon Age Inquisition est excellent, et je vais me faire un plaisir de vous expliquer pourquoi.
Un écran titre fort en subtilité, pour qui connaît un peu le contexte fragile relaté dans les précédents épisodes
Introduction et premiers contacts
J’ai toujours apporté une attention toute particulière à l’introduction d’un jeu, qu’il s’agisse d’un opening, d’une scène non jouable ou même d’une introduction interactive. Dans un J-RPG je m’attacherai notamment à la chanson et au charisme des personnages. Je pense notamment aux openings, qui fort heureusement, nous arrivent la plupart du temps en version japonaise (Hem Hem… à ce propos, merci pour le troll, Tales of Hearts R). Dès les premières minutes, je dois sentir que je m’attacherai aux protagonistes afin de poursuivre l’aventure. Je ferai également attention à la mise en scène des premières minutes in-game.
Mais dans un RPG à l’occidentale, les choses sont bien différentes, ainsi que mes attentes. Je privilégie l’immersion, l’ambiance sonore (attention, je n’ai pas dit musicale), et je prête une attention un petit peu plus particulière à l’étoffe et la complexité du background (ne me demandez pas pourquoi, c’est ma façon d’être).
Première nouvelle, le jeu s’adresse aussi bien aux profanes qu’aux fans. Les connaisseurs ont en effet la possibilité de moduler les évènements qui se sont déroulés dans les deux premiers épisodes (par ex. : le héros de Ferelden a-t-il eu une romance avec telle personne, a-t-il choisi d’épargner un bandit, de sauver un groupe de personnes), évènements divers et variés que nous avions eu l’occasion de vivre alors.
Pour des raisons pratiques et évidentes (notamment pour les NewGen qui n’ont pas accès aux précédents sauvegardes), Bioware a créé une petite application qui s’appelle Dragon Age Keep, accessible directement sur Internet, avec un compte Origin à lier (si ce n’est déjà fait) avec le compte PSN/Xbox Live. Elle permet un résumé animé des deux précédents épisodes, ainsi qu’un accès à la « tapisserie », l’outil qui nous permettra de moduler les choix et décisions des personnages.
Vous l’avez donc sans doute compris, l’un des intérêts sur le long terme de ce jeu sera de le recommencer avec des nouveaux choix antérieurs, ce qui peut aussi bien affecter le nouveau venu que le fan. De plus, il est tout de même possible de se lancer dans l’aventure sans avoir joué aux précédents épisodes car, même si l’univers est complet –le jeu, notamment influencé par la mythologie nordique jusqu'à l'architecture des bâtiments, et offrant beaucoup de lecture qui densifie la cohérence de l’univers de DA, et même si certains évènements passés ne parleront pas à tout le monde, l’aventure principale se suit assez facilement et, sans trop tomber dans le stéréotypé, offre son lot de scènes cultes et de moments épiques extrêmement prenants, qui devraient faire frissonner les amateurs du genre !
Bref, je me suis éloigné de mon avis sur l’introduction, mais il m’était nécessaire de justifier l’excellence du Dragon Age Keep.
Donc, les premiers contacts du jeu nous conduisent vers la création du personnage. Et là, on rentre dans le bain du RPG occidental sans transition. Prévoyez un certain temps pour créer votre personnage, tant les outils de personnalisation sont extrêmement complets. Pourtant, Bioware a pris le risque de définir un standard au niveau du corps, et ne nous laisse le choix que dans la création et la personnalisation du visage et des cheveux. Mais il est tout de même notable de relever à quel point les possibilités sont ouvertes. On peut choisir bien sûr le sexe et la race, la couleur des cheveux et la coiffure, les yeux, etc., à travers un panel de possibilités qui nous permet de déterminer avec précision la forme et la taille de chaque partie du visage.
Un bon point, car dès les premières minutes (longues minutes, d’ailleurs, tellement j’ai flâné dans l’éditeur afin d’en voir les possibilités), on a ce doux sentiment d’être enfin plongé dans le Mass Effect de la High Fantasy, chose qui se confirmera d’ailleurs tout au long du jeu.
L’éditeur de niveau nous offre de larges possibilités
Il est donc difficile de parler d’une véritable introduction avec cinématique ahurissante, ni d’un opening à la japonaise où une J-Pop nous présente avec entrain chacun des personnages (ça ferait un peu bizarre dans l’univers de DA, d’ailleurs ^^’), mais plus d’une introduction interactive. Le jeu nous annonce la couleur dès le début : nous serons plongés corps et âmes dans l’aventure, avec une implication très immersive, puisque nous avons cette agréable impression de contrôler –d’une certaine façon, notre propre destin.
Bref, même si à première vue, notre avatar paraît complètement largué, dépassé par les évènements, nous découvrirons en lui un personnage somme toute charismatique, dont les émotions et les intonations de la voix s’adaptent en fonction de notre choix de dialogue.
La réalisation
Comme vous vous en doutez, j’ai été charmé par la réalisation du jeu. Cela sous-tend que, outre le fait qu’elle soit agréable à l’½il, c’est son univers qui m’a complètement emballé.
Dès les premières minutes de jeu, j’ai eu un bon feeling
Commençons sur le plan visuel, par les décors : Le jeu se divise en plusieurs zones, souvent immenses, et surtout, très variées ! Dès les premières heures de jeu, on a droit à une diversité d’environnements, tous très réussis, allant de l’incontournable région enneigée (depuis Skyrim, dois-je le signaler ?) aux forêts à la végétation luxuriante, en passant par un désert particulièrement réussi, un littoral sauvage par mauvais temps, etc.
J’insiste sur cette variété en ce sens qu’elle m’a tout de suite marqué, peut-être parce qu’on a perdu l’habitude de voyager autant dans un seul jeu ? (vous serez les garants d’exemples pertinents, si vous le souhaitez :) ) Ce qui est sûr, c’est que Dragon Age Inquisition nous sort de solides atouts dès le début et pourtant, je n’ai jamais fini d’être surpris, des heures encore après !
Nous avons donc le loisir de progresser dans de beaux environnements. Tout bouge, la végétation est bercée par la brise, les arbres sont les témoins des saisons, les vagues se cassent sur le rivage, les rayons du soleil reflètent sur l’eau (bon, ok, ce sont devenus des standards dans des jeux qui se veulent un minimum jolis, mais quand ça flatte la rétine, c’est toujours bon de le dire).
Les intérieurs sont bien travaillés, peut-être un peu moins inspirés que les vastes étendues que nous offre le jeu, mais agréables à l’½il. Le feu de cheminée renvoie sa lumière sur les murs de pierre ou de bois, les maisons et châteaux (en majorité, sans temps de chargement entre la zone et le bâtiment) s’incrustent parfaitement dans le contexte. Rentrer dans une maison par temps de pluie n’a jamais paru aussi immersif, avec cette envie de se réchauffer devant le bon feu de cheminée dont les crépitements nous bercent le temps d’un bref répit. Que l’on ne s’y trompe pas, l’immersion passe également par le son, et la retranscription des différentes ambiances est irréprochable, j’y reviendrai.
Concernant les personnages, j’ai vais être un peu moins élogieux. Ils sont bien faits, en règle générale, mais, peut-être parce que le casting est un peu en deçà de ce à quoi je m’attendais, certains visages m’ont moins marqué que d’autres. Néanmoins, je ne dis cela que pour pinailler car la modélisation est très correcte, même bien au-delà de la moyenne ! Et puis n’est-ce pas un plaisir de pouvoir constituer avec précision le visage de notre propre avatar ?
Cassandra Pentaghast, déjà présente dans le 2, bénéficie d’un background très intéressant, sous son air strict
Des articles proposent même des tutoriaux pour modeler des visages connus (bon, pour l’instant j’ai seulement vu Jaime Lannister et Daeneris, de Games of Throne, mais je suis certain que d’autres vont arriver !). Jouer avec le personnage de nos rêves…ou tout simplement avec notre propre visage, Dragon Age Inquisition le rend possible dans les meilleures conditions.
Du côté des choses qui fâchent, signalons tout de même quelques bugs visuels (mais maintenant, quel jeu n’en a pas ?...Bah oui, les Tales of ! :D), mais rien qui ne devrait compromettre le plaisir du jeu. On y avait déjà eu droit dans les trois Mass Effect, et il est regrettable de retrouver ce genre de coquille, mais il ne s’agit pas de bugs entachant le gameplay.
Bref, pour conclure sur le plan visuel, comme vous l’avez sans doute relevé, j’ai adoré ! Notez que, bien qu’il semble que je ne sois pas le seul à le penser, c’est un ressenti très personnel, et j’ai eu ce déclic que l’on a de temps en temps pour un jeu en particulier, sans raison particulière, sans l’avoir forcément attendu pendant des mois…bon, je l’attendais, tout de même, mais pas au point de m’attendre à une telle réussite.
Maintenant, j’en arrive à l’ambiance sonore. Heroic Fantasy oblige, la musique remplit son rôle, sans véritable surprise au premier abord. Inon Zur laisse sa place à Trevor Morris, compositeur visiblement habitué aux séries de type drame historique telles que les Tudors et les Borgias, et qui a déjà fait une petite incursion dans le monde du jeu vidéo pour les musiques de Command & Conquer 3 (en duo avec Steve Jablonsky). Un tout autre registre, en somme. Mais s’il ne prend pas de grands risques dans ses compos, et que par conséquent, on pourrait même les trouver un peu trop conventionnelles au premier abord, je reconnais que certains morceaux accompagnent des scènes très épiques et font finalement de la musique un parfait complément à l’immersion. Donc, peu surpris au début, mais très satisfait par la suite. J’aurais bien cité quelques morceaux d’ailleurs, mais certains titres représentant un potentiel risque de spoiler (mineur, mais préfère faire attention), j’éviterai de partager avec vous mes préférés.
D’ailleurs, la musique du jeu m’a fait découvrir une artiste tout simplement géniale : Lindsey Stirling ! Je pense que beaucoup d’entres vous doivent la connaître. Il s’agit d’une petite violoniste toute mignonne, qui adapte des musiques ou des chansons connues et contemporaines, mais surtout, elle touche beaucoup à des thèmes de jeux vidéo. Et c’est par hasard, alors que je cherchais de l’actualité sur la sortie de Dragon Age Inquisition, que j’ai découvert son clip. Elle a carrément tourné dans un clip très fidèle à l’univers du jeu, et joue le thème principal au violon. L’une de ses particularités consiste en ce qu’elle danse en plus de jouer. Respect !
Au niveau des bruitages, je lève également le pouce. Bon, une fois encore, je dirais que le contrat est rempli, et qu’il pourrait être difficile de surprendre davantage, mais il est tout de même bon de préciser que le son est saisissant, notamment si vous disposez d’un ensemble Home Cinema (sinon, je vous invite à jouer avec le casque). Il y a même des moments où j’ai frissonné ! J’avance dans une grotte, mais j’entends un lourd bruit de fond. Ignorant de quoi il s’agit, je fais encore quelques pas et je constate qu’il s’agit du son d’une chute d’eau sous laquelle je venais de passer.
Bref, du reste, l’ambiance est transcrite en fonction de l’environnement : les gens parlent et les discours changent, selon qu’on est dans un village ou soirée mondaine ; le vent, la pluie, je ne vais pas non plus trop en faire le tour. Retenez simplement que l’ambiance sonore colle parfaitement au visuel, et malgré les comparaisons un peu faciles mais évidentes avec Skyrim, Dragon Age Inquisition impose sa propre identité.
Un univers extrêmement dense et cohérent pour une licence pourtant bien jeune
Ce que l’on peut avoir tendance à oublier, lorsqu’on avance dans le jeu, c’est que la licence Dragon Age ne tient que sur trois seuls et uniques jeux pour le moment. Et pourtant, dès l’opus Origins, on soupçonnait toute l’ambition que Bioware réservait à son bébé.
Au-delà d’un scénario principal très MassEffectien (je ne m’en plains pas, au contraire ^^) qui, sans trop en dévoiler, pourrait se résumer à « sauvez le monde, vous seul le pouvez ! », hé bien ! par où commencer ? Notons à quel point l’univers du jeu bénéficie d’une immense richesse, et que les enjeux auxquels nous devons faire face sont traités avec une finesse qui nous offre autant de variété dans l’histoire, que dans notre façon de jouer !
Car toute la force d’Inquisition réside en cela : le seul objectif que nous ayons dès les premières minutes se transforme en un immense arbre aux multiples embranchements, et cela en à peine une heure de jeu. Les journalistes qui ont testé le jeu l’ont bien relevé : les quêtes secondaires étoffent les cartes de zones comme jamais nous n’avons eu l’occasion d’en voir autant ! Bien que je compte revenir sur le système de quêtes plus tard, je me permets de les citer ici en ce sens qu’elles contribuent grandement à compléter nos connaissances sur le monde du jeu.
Pour vous situer, le jeu nous met dans la peau d’un personnage que l’on va prendre le soin de personnaliser, après avoir préciser :
- La race du personnage : humain, elfe, nain ou qunari (de puissants êtres à cornes qui vivent essentiellement pour le culte du Qun).
- La classe : guerrier (arme à une main/bouclier ou arme à deux mains), mage, voleur (archer ou à deux lames).
- Accessoirement, c’est à ce moment aussi que l’on indique la difficulté du jeu.
Vous noterez que pour ma première partie, je n’ai procédé qu’à de menus changements, préférant me laisser guider
Après quoi, l’éditeur nous permet de faire quasiment ce que l’on veut du visage de notre personnage, comme expliqué précédemment. Bref, après avoir fait votre sosie, ou comme moi, vous avez préféré opter pour une jeune femme ravissante mais non moins déterminée, vous vous retrouvez dans la peau de celui/celle par qui le malheur arrive. Expulsé d’une faille menaçante élevée dans le ciel, votre entourage va vite se rendre compte que vous êtes l’espoir sur qui repose le salut de Thedas, et serez un acteur majeur de ce qui s’appellera l’Inquisition ! L’inquisition a pour but de refermer la faille dans le ciel, de rallier les peuples à ses côtés et de remettre un peu tout en ordre, en résumé.
Derrière ce pitch de départ extrêmement simple vont se monter des mécaniques autour desquelles le scénario va tourner, et c’est là qu’est puisée la puissance de l’histoire du jeu. Vous aurez des choix stratégiques de tout ordre à effectuer : militaires, politiques, sociaux, diplomatiques. Tout est bon pour améliorer votre d’influence dans Thedas. Et contrairement à Mass Effect, finis les couleurs bleues diplomate et rouges pragmatique, nous ne pouvons répondre qu’en fonction de ce que nous estimons être la bonne (ou la mauvaise réponse). Néanmoins, nombreux choix afficheront l’accord ou le désaccord de nos équipiers.
Le scénario principal suit une ligne directrice, et celle-ci est agrémentée de missions secondaires qui nous permettront de gagner des alliés ou des ressources considérables. Mais secondaire ne veut pas dire facultatives. En début de jeu (entendez par début « entre dix et quinze heures de jeu ! »), certaines d’entre elles sont un prétexte pour engager de nouveaux équipiers (ou pas…libre à vous de les envoyer bouler !).
A ce propos, faisons un peu les présentations. Non pas que je vais prendre le risque de spoiler quelques interventions bien amenées de personnages des épisodes précédents (et ça claque, au passage !), mais je pense ne pas prendre de risque en disant que, parmi les anciens, nous retrouvons la charismatique Leliana (je l’adore et je regrette juste qu’elle ne soit pas un personnage jouable), dont le rôle au sein de l’inquisition est clairement important, et sur deux plans.
Premièrement, au niveau de l’histoire, Leliana, maître-espion également connue sous le nom de la Main gauche de la divine, ou encore S½ur Rossignol, est de ces personnages ancrés dans la série et qui contribuent à l’évolution de l’histoire de Thedas. Rangée du coté de la justice, elle est consciente du mal nécessaire pour parvenir aux fins de la cause qu’elle défend. Profondément marquée par certains évènements que je ne développerai pas (j’essaie d’éviter au mieux les spoilers, comme d’habitude), Leliana essaie de préserver une part de mystère tout en se montrant très humaine, en bien comme en mal. Intelligente, courageuse et femme de principe, elle est mon coup de c½ur PNJ. Quel dommage qu’elle ne soit pas jouable (et « romançable » ^^’), comme dans Origins !
Deuxièmement, même si elle n’est pas jouable, elle n’en est pas moins utile sur le plan du gameplay. En effet, les trois conseillers de l’Inquisiteur(trice) des missions de leur côté, qui n’imposent qu’un délai d’exécution (un peu comme dans Assassin’s Creed Black Flag), sans possibilité d’échec. Mais j’y reviendrai.
Chez les anciens, nous avons également Cassandra Pentaghast, la guerrière chevaleresque à la morale d’acier. Héroïne du film d’animation Dragon Age : Dawn of The Seeker, c’est surtout dans Dragon Age 2 que les joueurs ont eu l’occasion de la découvrir, en tant que PNJ, et alors connue sous le nom de Chercheuse, et officiant en tant qu’inquisitrice de la Chantrie. Véritable garçon manqué, elle est une personne de valeur et de confiance. Une confiance qu’il faudra par ailleurs mériter car, outre sa dévotion pour la cause à laquelle nous sommes engagés dans le jeu, elle se montre très hermétique à toute tentative d’approche (aussi bien amicale qu’amoureuse) durant les premières heures.
Mais outre son caractère très chevaleresque et héroïque, Cassandra est un personnage –à mon goût, indispensable au groupe lors des combats, en ce sens que, en tant que guerrière, elle constitue un bon tank.
Parmi les anciens que j’ai été ravi de retrouver, il y a bien entendu Varric, qui partage la même passion que moi, à savoir l’écriture. Bon, après, au niveau de la répartie, il écrase tout, et ne manque pourtant pas de finesse. De plus, il ne s’agit pas là de n’importe qui, car il n’est rien de moins que le « narrateur » des évènements de Dragon Age 2, compagnon d’aventure et estimé ami de Hawke, personnage principal dudit opus. Je dirais même que c’est presqu’un plaisir coupable d’assister aux disputes l’opposant à Cassandra.
Du côté des nouveaux, j’ai constaté que la presse, et même pas mal de joueurs, avaient été déçus par le casting. Pensez de moi que je suis de parti pris ou peu objectif, mais je trouve le casting correct…bon, d’accord, il n’est pas extraordinaire non plus, mais quelques personnages sortent du lot. Pour éviter toute forme de spoiler, et vous laisser le plaisir de les découvrir, je vais surtout survoler ceux qui ont retenu mon attention :
Sera, l’elfe voleuse, très amusante, aux répliques imprévisibles et…assez triviales ; Dorian le mage humain, que je recommande d’ailleurs en duo avec Sera pour quelques joutes verbales assez sympathiques ; et Iron Bull, le Qunari, un chef mercenaire qui se joint volontiers à nous avec sa bande.
Quant aux autres, sans aller jusqu’à dire qu’ils ne sont pas réussis, on peut effectivement noter un certain manque de charisme, par tentative ratée ou manque d’inspiration ? A mon sens, rien de grave, ils demeurent tout de même intéressants et parfois étonnants, et ce n’est pas parce que je n’en ai pas cité que vous les trouverez nécessairement moins intéressants. Comme je vous l’ai dit, je n’ai fait qu’une petite sélection de ceux qui ont retenu mon attention.
Mais qu’en est-il du personnage autour duquel tourne l’histoire, c’est-à-dire…VOUS ! Enfin moi ! Enfin nous…enfin vous l’avez compris, le personnage que nous dirigeons, à savoir l’inquisiteur.
Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, sa personnalité n’est le reflet que de ce que vous souhaitez, en fait. Il est donc difficile de juger son rôle. Il convient de noter que, du jour au lendemain, il devient un pilier indispensable à l’avènement de l’Inquisition et, même s’il est vrai que la transition entre le moment où tout le monde crache sur lui et celui où il devient l’espoir de Thedas, paraît brutale pour ne pas dire inexistante, je n’ai pourtant pas été choqué par son ascension. On retrouve ce que BioWare nous a offert avec le commandant Shepard dans Mass Effect : un héros (ou une héroïne, selon votre choix), un vrai de vrai ! On s’attache vite à lui, et on prend plaisir de le voir répondre selon nos propres choix, en adoptant même le bon ton. Vraiment, à ce propos, les intrigues autour desquelles il tourne prennent une ampleur épique et extrêmement prenante, ce qui, par conséquent, nous fait oublier la déception de Dragon Age 2, et nous ramène aux grandes heures d’Origins…et un peu de Mass Effect. Les points communs ne manquent pas, vraiment : le rôle du héros sur qui l’espoir du monde repose, ce qui débouche sur un objectif principal qui en revient à sauver le monde !
Allez, un petit coup de pression ! Mais cette phrase a le mérite de bien résumer notre rôle
L’enrobage change, certes, mais le travail fourni sur l’univers de la série est dantesque, la mise en scène immersive, certaines missions cultes nous plongent dans des ambiances variées et captivantes, les scènes épiques s’enchaînent, les romances s’intègrent parfaitement et nécessitent un suivi bien plus intéressant que dans Mass Effect (il me semble qu’elles s’entretiennent davantage), tous ces éléments font que Inquisition est l’exemple même que, comme je l’ai précisé d’une toute autre façon précédemment, la destination finale n’est que le tronc autour duquel s’étoffent d’innombrables branches serties de fruits délicieux.
Pardon, je m’égare !
« Qu’est-ce que j’peux faire…j’sais pas quoi faire…qu’est-ce que j’peux faire… »
Anna Karina n’aurait pas fini de le dire si elle avait touché à Dragon Age Inquisition. Car oui, la presse et les joueurs l’ont vite compris : le jeu propose un contenu gargantuesque.
Déjà, gardez en tête que, à l’instar de Mass Effect, vous disposez d’un Hub, qui prend la forme d’une propriété autour de laquelle vous trouverez forgerons, magasins, conseillers et équipiers. Le Hub n’est pas là uniquement pour dire « oh chouette, il y a un hub ! », je m’explique : il pourra vous arriver de passer de très longues minutes dedans, à vous occuper de vos relations avec vos équipiers / conseillers, de croiser des gens que vous aurez aidé, d’améliorer certains éléments de la propriété (ceux qui ont bien avancé dans le jeu comprendront que j’essaie comme je peux de rester vague à propos du hub, pour certaines raisons qui leur paraitront plus évidentes qu’au profane)…
Vous aurez notamment le loisir de fabriquer vos armures et armes. Non pas que vous pourrez créer une apparence inédite, mais en récupérant du minerai de diverses sortes lors de vos explorations, vous aurez la possibilité de choisir méticuleusement le métal afin de consolider l’objet et même d’y ajouter des statistiques bonus (force, constitution, etc.). Toute petite cerise sur le gâteau, vous avez la possibilité de nommer cette armure, histoire d’ajouter une petite touche personnelle (j’ai appelé ma première création Zarmur 974, histoire de représenter mon île, la Réunion, dans le royaume de Thedas ^^).
En sus, le forgeron permet d’apporter des améliorations qui s’ajoutent aux armes et armures, histoire de gonfler davantage les statistiques ou encore la santé du personnage.
Sachant que vous pouvez les fabriquer également pour vos équipiers, imaginez le temps que vous pouvez passer rien qu’à tenter de fignoler le top du matériel !
Le hub nous donne également accès à la salle de commandement, là où l’on reçoit le briefing des missions principales, entouré de nos trois conseillers. Cette fameuse salle servira également à débloquer des nouvelles zones, moyennant des points de puissance, et aussi à envoyer chacun de vos conseillers effectuer des missions spéciales, qui comme je l’ai mentionné plus haut, nécessitent un délai, et peuvent apporter des récompenses diverses et variées, allant des ressources récoltables au règlement de problèmes qui touchent les protagonistes de l’histoire, en passant par le recrutement d’agents et l’extension de l’influence.
Le hub, pour finir, dispose d’une taverne où se reposent les fiers guerriers, sous le doux chant d’une barde.
Un aspect housing bien traité, en somme, et qui prend tout son sens, vue la quantité de choses à faire.
J’ai parlé de points de puissance, j’ai parlé d’influence, mais quid ?
Les points de puissance se gagnent en effectuant toutes sortes de missions, et permettent de débloquer les nouvelles zones et les missions principales. Un peu à l’image des MMO, ils représentent les missions pour lesquelles un certain niveau est requis, et le gain de points de puissance forme un binôme avec le gain de niveau de l’équipe. En effet, d’une certaine façon si certains considéreront que l’obtention de points de puissance bride l’avancée de la trame principale, la plupart verront en elle une évidente façon de faire du level up sans jamais s’ennuyer ou sans avoir à farmer sans ligne directrice.
La fermeture des failles, l’une des nombreuses façons de gagner des points
Le gain de points de puissance est donc un argument incontournable du jeu, ce qui permet aux joueurs de découvrir et profiter de l’incroyable richesse du titre. Vous serez surpris de voir le nombre d’heures passées dans la première véritable zone ouverte du jeu (Les marches solitaires), à découvrir les innombrables quêtes à effectuer.
Outre le fait que les quêtes principales vous font suivre la progression de l’histoire déjà très étoffée du jeu, il est notable de préciser que le fil conducteur n’est pas linéaire. En effet, il sera possible à certains moments d’engager des missions avant d’autres, selon notre niveau de préparation tout de même. Par exemple, à un moment du jeu, l’histoire principale demandera 8 points de puissances pour avancer, mais une autre mission importante en nécessitera 30. Vous aurez alors le choix de faire de la quête secondaire pour obtenir ces fameux 30 points, ou tout simplement de débloquer celle avec le nombre de points le moins élevé.
Ce n’est pas une trouvaille extraordinaire, attention, mais ça vaut la peine d’en toucher un mot.
En outre, la carte du centre de commandement laissera apparaître des objectifs, selon ce que nous aurons découvert au fil de notre progression, qui débloquent, moyennant quelques points de puissance, de nouveaux lieux dans les différentes régions du jeu.
Par exemple : nos héros croisent un pont détruit. Un étendard y figurant leur permet de débloquer une nouvelle opération, qui consistera à réparer le pont. Les points de puissance servent également à cela, ce qui vous permettra d’étendre davantage votre soif d’exploration et de découverte, tout en gardant à l’esprit qu’au bout de chaque voyage, l’aventure vous attend !
Les points d’influence, eux, apportent des évolutions à l’équipe aussi bien en combat (bonus de force, notamment) qu’en diplomatie en débloquant de nouveaux dialogues, selon qu’il s’agisse par exemple, de la noblesse ou encore de sujets touchant au mysticisme, ou encore en commerce, avec des possibilités de promotions et d’argus intéressants.
Les points d’influence se gagnent de la même façon que les points de puissance : en avançant dans le jeu, en accomplissant les quêtes principales et secondaires, en rendant des services par-ci par-là, ou en passant par les missions des conseillers (bon, ce n’est pas avec elle qu’on va gonfler l’influence, mais c’est toujours bon à prendre).
Les missions des conseillers
Les missions des conseillers consistent à envoyer l’un de vos trois conseillers, à savoir Cullen, Joséphine ou la belle Leliana accomplir des objectifs aux quatre coins de Thedas. Comme je l’ai signalé tantôt, à l’instar d’Assassin’s Creed : Black Flag, il s’agit de missions en dehors de notre compétence, qui n’ont pour seul handicap qu’un délai imposé (et donc, au risque de me répéter, sans possibilité d’échec).
Ce délai peut d’ailleurs s’étendre de 5 minutes à une dizaine d’heures, à mesure que l’on avance dans le jeu, sachant que le temps s’écoule également quand la console est hors tension. C’est notamment pratique quand, avant d’arrêter de jouer, on lance une mission à longue durée, et qu’on la retrouve accomplie le lendemain.
Les récompenses sont diverses et variées : elles peuvent aller du fruit de récoltes diverses selon les régions au gain d’argent ou d’influence, en passant par le recrutement d’une personne, la découverte de la trahison d’une autre, etc. Il sera parfois même nécessaire d’accomplir l’une de ces missions de conseillers pour débloquer une quête secondaire.
De quoi tenir un journal, hein ?
Les quêtes annexes
A côté de ces missions secondaires, nous avons des missions annexes et bien entendu, les inévitables collectes de matériaux (Je reviendrai d’ailleurs sur l’intérêt de ces collectes, mises en avant de manière sympathique).
Les missions annexes, en règle générale, ne se résument pas seulement à aller à un point B pour livrer tel objet, ou tuer telle personne. Il y en a de ce type, bien sûr, mais beaucoup d’entre elles font preuve d’une certaine recherche, et pour ceux qui aiment la lecture (attention, pour apprécier DA à sa juste valeur, il ne faut pas avoir peur de lire la tonne d’informations qui nous est fournie), vous allez vous régaler tant Bioware a su densifier son univers.
Les Plaines exaltées, l’une des régions les plus marquées par la guerre
Diverses et variées, la plupart du temps indiquées par un point d’exclamation sur la carte, les missions annexes peuvent s’enclencher avec la récupération d’une lettre sur un corps, nous laissant alors la charge de prévenir la famille du défunt par exemple ; l’assaut d’un fort à prendre aux mains de l’ennemi ; la localisation d’éclats brisés par l’intermédiaire de l’Ocularium (une sorte de lunette magique située à des endroits spécifiques de la carte, généralement en hauteur, qui nous permet de trouver les éclats), qui nous permettront ensuite de déverrouiller des portes ; des puzzles à résoudre sur les Astrariums (au premier abord, ils ressemblent à des jeux de points à relier, et n’ont rien d’insurmontable, mais ça détend !), qui nous guideront vers des grottes garnies de butins.
Vous vous enfoncez dans les profondeurs de la forêt luxuriante des tombes Emeraudes, juste pour le plaisir de cartographier ? Vous ne serez pas à l’abri de tomber sur un château aux mille mystères. Vous avez trouvé auprès du corps d’un soldat une carte au trésor ? Ce n’était pas au programme, mais tant pis, en route pour une nouvelle aventure ! Vous avez sauvé la vie d’une personne ? Celle-ci veut vous remercier en travaillant pour l’Inquisition. Vous êtes ravi d’avoir découvert un champ de ruine ? Vous le serez moins en découvrant qu’il est gardé par un dragon ! Et à ce propos, tâchez d’être bien préparés lorsque vous comptez vous attaquer à l’un d’eux…je dis ça comme ça !
Quoi ? C’est tout ? Mais non, nous avons encore beaucoup de choses à dire…
Les collectes
Tout bon jeu du genre n’est pas complet s’il n’y a pas la longue –et parfois fastidieuse, course à la collecte ! Des herbes rares, des minéraux de toutes sortes…chaque région possède sa propre composition, au-delà de certaines fleurs ou métaux récurrents, et le système de collecte de DAI est si gratifiant qu’il nous incite à parcourir tout Thedas à la recherche des divers éléments requis par ce que l’on appelle : les réquisitions !
Les réquisitions nous demandent de récolter un certain nombre d’éléments (plantes, métaux, mais aussi des sources de bois ou des carrières) qui vont nous apporter des bonus bien utiles : de l’équipement, de l’influence, des points de puissance, et surtout, ils vont nous permettre d’améliorer notre Hub !
En effet, même s’il en impose déjà dès le départ, on a toujours la possibilité de l’améliorer, et on prend plaisir à le voir évoluer. Si vous souhaitez améliorer la cour intérieure, et avoir ainsi la possibilité de planter plus d’herbes, il vous faudra parcourir le monde à la recherche des bons ingrédients.
J’insiste pour dire que ce système de collecte est particulièrement valorisant de par les belles récompenses allouées, et il serait bien dommage de passer à côté, vue la plus-value qu’il apporte.
Bon…et à part ça, c’est tout ? Mais non, allez, encore un petit dernier…
Petit bonus : Les jugements
J’avoue qu’on peut considérer cela comme une quête secondaire, mais je ne peux m’empêcher d’en parler : les jugements ! Au fil de notre longue et périlleuse aventure, nous serons amenés à procéder à diverses arrestations, si nous avons daigné épargner certains ennemis. Auquel cas, il nous revient de les juger, rien de moins !
L’Inquisiteur (trice), sur son trône, écoute les faits délivrés par l’un de ses conseillers, entend les justifications de l’inculpé, et décide de le punir, l’emprisonner, l’humilier, l’exiler…ou le tuer !
Ce sont des passages très courts, mais ils contribuent à nous immerger davantage dans le rôle de l’Inquisiteur, et de nous rendre compte de sa puissance grandissante (si suite il y a, serons-nous toujours dans l’Inquisition, ou alors sera-t-elle devenue trop puissante, trop gourmande et incontrôlable, au point de devenir... l’ennemie du royaume ?).
De beaux effets météo, malheureusement pas aléatoires, on notera également l’absence de cycle jour/nuit, dommage !
Ils nous permettent également de nous rendre compte des conséquences de nos actes, d’où le replay-value indispensable, si l’on veut apprécier le jeu dans sa juste valeur.
Jamais je n’aurais autant eu envie de recommencer un jeu à ce point, impatient de découvrir les différentes possibilités, de réparer les erreurs que j’aie pu commettre en choisissant une réponse plutôt qu’une autre…
Quoi, et alors, c’est tout ? OUIIIII C’EST TOUUUUUT !
Les combats
Tous joueurs passionnés comme moi par les RPG, aussi bien occidentaux que japonais, accorde une attention très particulière au système de combat. Là où, selon mon unique avis purement subjectif (toujours prendre des pincettes, toujours), les Tales of constituent la quintessence du combat dynamique dans un J-RPG, ma culture occidentale est bien plus pauvre, je l’avoue.
Mes seules références du genre occidental sont les séries Mass Effect, Dragon Age, Fallout et Elder Scrolls (depuis Morrowind, ndla). Je m’apprête à me lancer corps et âme dans les deux premiers Witcher pour accueillir Wild Hunt comme il se doit. Entre autre, j’en ai fait quelques autres, mais pas au point de clamer que je suis un grand connaisseur du RPG occidental. Toujours est-il que mon avis sur le système de combat risque d’être peu enrichissant.
En premier lieu, j’ai trouvé les combats très nerveux. BioWare a su les rendre d’autant plus brutaux avec des bruitages qui font qu’on ne tape pas : on tabasse ! Les bruits des armes qui s’entrechoquent, des impacts sur les armures et des sorts magiques sont saisissants. Si vous avez un Home Cinema, à la limite, vous pouvez un peu baisser l’intensité du caisson basse, si vous ne voulez pas faire trembler votre pièce.
En dehors de l’aspect sonore, il convient de noter la fluidité des combats, à un point que parfois, si vous ne faites pas attention, l’un de vos coéquipiers risque de prendre cher sans que vous n’ayez le temps de l’aider, sauf que…SAUF QUE…
Le système de combat peut être abordé selon deux possibilités :
La première, est en quelques sortes, le mode normal. Vous contrôlez l’inquisiteur ou l’un de ses équipiers, et avez recours à ses différentes attaques et divers pouvoirs pour poutrer l’ennemi. Les autres équipiers sont dirigés par une IA qui s’en sort honorablement, même si parfois, j’ai eu de mauvaises surprises avec le tank du groupe (tu as un bouclier et tu t’en sers pas ? Tu as un P…ain de bouclier pourquoi faire ? Un panier de fruit ?). Bien entendu, il est toujours possible de switcher d’un personnage à un autre en plein combat, mais j’avoue que mon approche sur ce mode est restée plutôt focalisée sur un seul personnage. Ce mode nous offre la satisfaction de vivre pleinement le combat, et le contrat épique est plus que respecté, notamment lors des affrontements contre les dragons ! C’est d’ailleurs le seul que j’ai utilisé à temps plein, au cours de mes deux parties. Il ne m’a pas lassé et ne me lasse toujours pas, mais je précise que j’ai toujours joué en normal, et que ma troisième partie sera consacrée au mode difficile (en mode cauchemar, pardonnez ma trivialité, mais j’ai peur de me faire laminer la tronche, mais d’une force !).
Seule entaille au temps réel, dans ce mode de combat, c’est la possibilité d’ouvrir une roue, qui stoppe le temps, et nous donne accès aux potions, si l’on veut soigner l’un ou l’autre personnage, ou au peu d’ordres que l’on peut donner aux équipiers (maintenir sa position, se retirer. Wouhou, stratégique !). Accessoirement, hors combat elle nous permet également d’appeler notre fier destrier. On peut tout de même voir en cette roue une approche tactique minimaliste, le temps pour nous de changer de personnage et d’appréhender la situation de chacun d’eux.
La castagne pure et dure a été mon premier choix, en attendant de me consacrer entièrement à la vue tactique
La seconde possibilité, est la vue tactique. Justement, celle que je pense aborder en mode difficile. Je n’y ai eu recours que quelques fois en mode normal, histoire de profiter de son confort. Elle s’active à n’importe quel moment du combat, par une simple pression sur le pavé tactile (je joue sur PS4, je le rappelle). Elle nous offre une vue de haut qui couvre la zone de combat, et nous permet de zoomer et dézoomer sur les personnages qui nous intéressent. Le temps s’arrête, et nous permet de déterminer les cibles de chacun des personnages de l’équipe, et éventuellement, quelle capacité utiliser. Il faut alors appuyer sur un bouton pour accélérer le temps, jusqu’à ce qu’on ait à prendre de nouvelles décisions. En gros, la stratégie ne prend son sens qu’avec l’arrêt du temps, qui nous permet d’avoir une vision plus globale de la zone de bataille, ce qui, contrairement au mode normal, nous permet de surveiller plus facilement les équipiers. Il est toujours intéressant de tenter une approche un peu plus stratégique sur le terrain, surtout si notre équipe est bien équilibrée, avec tank et DPS, histoire de bien placer ses personnages, de concentrer les attaques à distance sur tel type d’ennemi, etc.
Néanmoins, vu tout le temps passé sur ce jeu rien que pour mes deux premières parties, je n’ose imaginer les dizaines d’heures en plus qui me seront nécessaires pour apprécier ce mode tactique à sa juste valeur.
A l’instar de la version Origins sortie sur PC, donc, Inquisition offre le choix aux joueurs. Une liberté qui est un luxe aujourd’hui car elle vise directement notre façon de jouer. BioWare fait donc l’exploit de nous proposer un jeu qui se base tout aussi bien sur le choix scénaristique que tactique.
Un petit mot sur les romances ?
Enfin, il m’est difficile de ne pas aborder un sujet récurrent chez BioWare, aussi bien dans Mass Effect que Dragon Age : le CUL ! J’exagère, on va plutôt parler d’amour !...Bref, les romances !
Hé bien j’avoue que mon avis est quelque peu mitigé, notamment pour une raison de fanboy : on ne peut pas romancer Leliana. Vous voilà prévenus ! En même temps, vu qu’il était déjà possible d’avoir une relation avec elle dans Origins, ça ferait un peu mal vu si tous les héros de Ferelden, de Thedas -ou que sais-je, lui sautaient dessus, la pauvre ! Bon, cela dit, vu le contexte et l’évolution de l’histoire, rien n’aurait dû empêcher cette possibilité.
Pour le reste, BioWare ne surprend pas, mais demeure efficace et varié : possibilités hétéro ou homosexuelles, relations sérieuses ou non, selon les personnages choisis, je reconnais également un approfondissement du relationnel à ce propos.
En effet, tout au long de l’histoire, selon le personnage sur qui on a choisi de jeter son dévolu, des petites histoires et scènes inédites peuvent se mettre en place, ce qui apporte un côté « suivi » de la relation qui n’est pas déplaisant du tout.
Bref, la romance n’a jamais été un point obligatoire et pourtant, BioWare a toujours su contenter ses fans (à ce propos, je me demandais si ce n’était pas une demande de la part des fans, de pouvoir romancer Tali dans Mass Effect 2 ?) en leur proposant du contenu riche et varié, sans jamais sombrer dans la vulgarité ou trouver un prétexte pour mettre de la nudité gratuite. Tout est fait avec une certaine finesse. Hem…bon, il y a bien une petite exception, qui se rapporte parfaitement à un personnage qui manque justement de finesse, alors ça tombe bien !
Conclusion
Permettez-moi d’être honnête, je ne puis qu’encenser un jeu de cette qualité. Des détracteurs, il y en aura toujours pour reprocher les quelques bugs visuels qui, je le rappelle, en cent heures de jeu, n’ont jamais entaché le gameplay, ou alors pour reprocher le manque d’approfondissement de la vue tactique, que sais-je ? Peut-être même que d’autres diront de la saga Dragon Age qu’elle était très irrégulière, à cause d’un épisode 2 en deçà de nos espérances (et j’ai été le premier à en être chagriné).
Pourtant, Dragon Age Inquisition apporte au joueur tout ce qu’il recherche dans un jeu du genre :
- Une belle DA, une réalisation visuelle agréable, une bonne BO (même si tout le monde n’est pas de cet avis, reconnaissez tout de même que quelques thèmes sont superbes)
- Une durée de vie phénoménale, monumentale. Je le redis, en 100 heures de jeu, je n’ai pas réussi à tout faire, encore.
- Une trame principale à la Mass Effect dans de l’heroic-fantasy (ben oui, c’est quand même la classe !)
- Au-delà de la trame « sauver le monde », on baigne tout au long du périple dans des complots, des jeux politiques, des alliances, des trahisons, des injustices et dans la nécessité de faire ses preuves aux yeux des autres !
- Le codex, qui offre des heures de lecture à qui s’intéresse à l’univers de la série.
- Des quêtes variées, et nombreuses sont celles qui renouvellent notre intérêt pour nous permettre de nous intéresser à tous les à-côtés (collecte, quêtes d’entourage, secondaires, etc.)
- L’équipement et la (petite) approche personnalisation qui nous donne l’impression de fabriquer du matos de fou ! Mais Dragon Age a toujours su nous montrer de l’équipement qui envoie du lourd, ne serait-ce que sur le plan visuel !
- Le choix du style de combat (combat en temps réel ou tactique).
- Les conséquences de nos choix, dont certaines sont particulièrement radicales.
- En sus d’un sentiment de liberté, on se forge à travers notre aventure un sentiment de puissance extrêmement jouissif. Il ne concerne pas forcément notre puissance au combat, mais le pouvoir que nous gagnons au fur et à mesure que les peuples se rallient à notre cause !
Allons, au niveau des défauts, relevons tout de même :
- Une absence de cycle jour/nuit, qui aurait encore plus renforcé l’immersion, d’autant que l’on peut passer des heures et des heures dans une seule et même région.
- Une vue tactique qui manque d’approfondissement, à mon goût.
- Quelques bugs visuels qui, certes, ne touchent pas au confort du jeu, mais peuvent parfois faire tâche. A noter que le dernier patch en a corrigé pas mal. Mais je préfère pointer ce défaut tel qu’il apparaît dans le jeu sorti Day one.
- Des personnages charismatiques et bien travaillés, certes, mais certains sont un cran en dessous de ce que BioWare nous a déjà concocté.
Enfin, et je terminerai là-dessus : BioWare a eu une pression monumentale pour ce jeu, c’est évident ! Comment remonter la pente après avoir déçu un public qui en espérait autant que du Mass Effect ? Et on dira ce que l’on voudra de la politique d’EA, de l’industrie du jeu vidéo à l’heure actuel d’ailleurs (on ne compte plus tous ces patchs nécessaires pour faire marcher correctement un jeu), mais sur ce coup-là, il n’empêche que le lourd contrat est parfaitement rempli, EA et BioWare nous livrent un jeu complet, onirique, spectaculaire. Un espoir pour l’avenir de cette franchise ! Tout simplement un must have !
A gauche, mon avatar pour ma seconde partie
Ma note ? Ceci n’est pas un test, mais une analyse, une succession de pensées que j’avais envie d’exprimer à travers des mots. Alors une fois de plus, je vous remercie d’avoir bien voulu lire ces lignes (pour les plus courageux qui auront tout lu, bravo et merci !), et vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.
Bien à vous.